Hugo Díaz : Le chroniqueur graphique honoré au Musée d’Art Costaricien

Hugo Díaz, chroniqueur graphique.
Le Musée d’art costaricien vous invite à l’inauguration de « Hugo Díaz : Chroniques à l’encre », une exposition qui célèbre l’héritage visuel et critique de l’artiste.
Le vernissage aura lieu le jeudi 10 juillet à 19 h au MAC, situé dans le parc métropolitain La Sabana. L’entrée est gratuite, une occasion de redécouvrir l’un des grands chroniqueurs visuels du Costa Rica du XXe siècle.
Cette exposition est le fruit d’une collaboration entre le MAC et le Musée de l’Université du Costa Rica (Museo UCR). À travers une sélection représentative d’œuvres, l’exposition retrace les différentes étapes de la production artistique de Díaz, depuis ses débuts marqués par l’influence du cinéma et de la bande dessinée, jusqu’à sa consécration en tant que chroniqueur graphique des processus politiques, sociaux et économiques du pays.
L’œuvre de Hugo Díaz est un témoignage visuel d’une grande valeur pour comprendre l’histoire. Cette exposition vise à reconnaître son héritage en tant que chroniqueur graphique du pays et, en même temps, à offrir au public une proposition expositive qui associe art, mémoire et pensée critique.



Le Musée d’art costaricien inaugure une exposition en hommage à Hugo Díaz
Pour sa part, la commissaire de l’exposition, Laura M. Raabe Cercone, a souligné le contexte historique dans lequel Díaz a développé sa carrière, qui a débuté en 1970, en pleine guerre froide :
Ses caricatures révèlent la pénétration profonde de la culture de masse américaine et les aspirations à la modernisation économique au Costa Rica. Elles témoignent également de l’émergence d’une réponse critique anti-impérialiste face à l’ingérence des États-Unis en Amérique latine.
Raabe Cercone, actuellement responsable de la section Enregistrement des collections du musée UCR, a souligné que l’UNESCO a inscrit en 2023 les archives de Hugo Díaz, composées de 5 978 pièces, au Registre national de la mémoire mondiale du Costa Rica.
Au sujet de la période suivante, a ajouté :
Au cours des années 1980, avec l’adoption de politiques néolibérales en pleine crise économique, le démantèlement de l’État providence commence. Une grande partie de son travail porte sur cette conjoncture. Ses traits à l’encre dénoncent les injustices et expriment son engagement envers les secteurs sociaux les plus vulnérables. Vingt-quatre ans après sa mort, Hugo surprend par son immense actualité.
L’exposition sera ouverte au public jusqu’au dimanche 9 novembre. Elle se tiendra aux horaires habituels du MAC, du mardi au dimanche, de 9 h à 16 h.
Sensorial Sunsets
Article précédent Naufrages au Costa Rica : ce n'étaient pas des bateaux pirates, mais des navires négriers danois
Navigate articles