Les autorités du ministère de l’Environnement et de l’Énergie (MINAE) et du Système national des aires de conservation (SINAC) ont renouvelé leur appel aux résidents et aux touristes afin qu’ils cessent de collecter des coquillages sur les plages du pays. Bien que beaucoup considèrent cette activité comme inoffensive, elle enfreint les lois sur la faune sauvage et cause des dommages importants aux écosystèmes marins.

Un problème plus grave qu’il n’y paraît

Selon le MINAE, l’extraction des coquillages constitue un trafic illégal d’espèces sauvages, car elle perturbe les habitats essentiels où des espèces telles que les crabes, les poissons, les algues, les oursins et les oiseaux marins trouvent refuge ou se reproduisent. De plus, les coquillages jouent un rôle essentiel dans l’équilibre côtier : ils retiennent le sable, réduisent l’érosion et contribuent à maintenir le pH des fonds marins. Leur absence peut entraîner une détérioration écologique qui prend des années à se résorber.

Augmentation des saisies dans les aéroports

Les autorités ont renforcé la surveillance et les contrôles dans les aéroports et les zones côtières. En moins d’un an, 3 448 kg de coquillages ont été confisqués. À l’aéroport international Daniel Oduber, à Guanacaste, le personnel a saisi 1 648 kg entre octobre 2024 et juin 2025. Dans l’aéroport Juan Santamaría, à Alajuela, 1 800 kilogrammes ont été saisis entre août 2024 et mars 2025.

Dans la mesure du possible, les coquillages sont rejetés à la mer dans le cadre de programmes de restauration environnementale. En 2023, les saisies ont dépassé les cinq tonnes, ce qui a conduit à renforcer les campagnes d’éducation environnementale, telles que « Laissez la nature, emportez seulement le souvenir », active depuis 2020. De plus, une nouvelle application mobile permet d’identifier l’origine des coquillages confisqués afin de les réintégrer correctement ; grâce à elle, plus de 450 kilogrammes ont déjà été récupérés.

Collecte de coquillages : lois et conséquences

La loi sur la conservation de la faune sauvage interdit la collecte de coquillages, la vente ou le transport non autorisé de tout élément naturel provenant d’écosystèmes protégés. Ces actions peuvent entraîner des sanctions financières et pénales. Les contrôles plus stricts visent à répondre à l’augmentation des cas et à prévenir les dommages avant qu’ils ne se produisent.

Impacts écologiques et appel à la conscience

Les experts soulignent que l’extraction des coquillages affaiblit la croissance des coraux et prive de nombreuses espèces de leur habitat. Dans un pays réputé pour sa biodiversité, ces pratiques mettent également en péril la stabilité côtière face aux effets du changement climatique.

Les autorités invitent les citoyens à signaler toute activité suspecte au numéro 1192, via le site web du SITADA ou dans n’importe quel bureau du SINAC.

La protection des ressources naturelles est une responsabilité partagée

Avec le tourisme et les plages qui accueillent des millions de visiteurs chaque année, les petits gestes individuels peuvent avoir un impact considérable.

Protection marine et avenir durable

Le Costa Rica protège actuellement 30 % de ses zones marines, menant ainsi des initiatives de conservation dans la région. Par ailleurs, le pays encourage également des actions mondiales visant à limiter l’exploitation minière en eaux profondes et d’autres menaces pesant sur l’océan.

Les autorités et les groupes écologistes s’accordent sur un message simple à l’intention des habitants et des visiteurs :

Admirez les coquillages là où ils se trouvent. Les photos sont le meilleur souvenir, sans causer de dommages.

Avec de nouvelles patrouilles et des programmes éducatifs en cours, l’objectif est clair : réduire les saisies et renforcer la conscience environnementale, afin de garantir que les plages costaricaines restent des espaces de vie et de beauté naturelle pour les générations futures.

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