Parc Simón Bolívar : du zoo national au premier parc naturel urbain du Costa Rica

Le parc zoologique et jardin botanique national Simón Bolívar, l’un des lieux les plus emblématiques de San José, entame une nouvelle étape de sa longue histoire : il abandonnera sa fonction de zoo pour devenir le premier parc naturel urbain du Costa Rica. Ce projet ambitieux, mené par l’Association des amis de la nature du Pacifique central et sud, devrait être achevé d’ici la fin de l’année 2026.
De jardin botanique à zoo national
L’histoire du lieu remonte à 1884, lorsque le scientifique suisse Henry Pittier Promond fonda le Jardin des plantes et des animaux en tant qu’institution rattachée à l’Institut géographique du Costa Rica. À l’origine, il était situé près du Lycée de Costa Rica, mais les plaintes des voisins concernant le bruit ont obligé à le déplacer dans les environs du quartier d’Otoya.
Le 5 juillet 1916, par le décret exécutif n° 3, le Jardin botanique et zoologique national Simón Bolívar a été officiellement créé, baptisé en l’honneur du libérateur sud-américain. Son inauguration eut lieu le 24 juillet 1921, à l’occasion de l’anniversaire du héros national et de la célébration du centenaire de l’indépendance, avec pour mission de préserver les espèces menacées et d’encourager l’éducation et la recherche scientifique.
Au fil des décennies, le parc a connu différentes administrations : il a d’abord été rattaché au Musée national du Costa Rica, puis au ministère de l’Agriculture et à ses différentes agences, et enfin, à partir de 1994, à la Fondation Pro Zoológicos (FUNDAZOO) dans le cadre d’un contrat avec le ministère de l’Environnement, de l’Énergie et des Mines.



Espace vert au cœur de San José
D’une superficie de 2,63 hectares, le parc est situé dans le quartier du Carmen et fait partie du Corridor biologique interurbain Río Torres. Sa conception originale comprenait des sentiers, des enclos pour les animaux, un étang, une clinique vétérinaire, un herpétarium, des ateliers d’éducation environnementale et des aires de jeux pour les enfants, ainsi que des bureaux et des espaces administratifs.
Pendant plus d’un siècle, il a été l’une des principales attractions urbaines de San José, où des générations de Costariciens ont découvert la faune sauvage.
La fermeture et la transformation
Après un long débat sur le rôle des zoos dans la conservation et le bien-être animal, le parc Simón Bolívar fermé ses portes en tant que zoo, marquant ainsi le début de sa transition vers un parc naturel urbain.
Le projet de transformation vise à créer un espace comprenant des forêts, des écosystèmes aquatiques, un patrimoine architectural et culturel, ainsi que des zones récréatives. Selon les autorités, les anciens enclos pour animaux seront transformés en espaces éducatifs, artistiques et communautaires, ouverts à la créativité et aux rencontres citoyennes.
Le ministre de l’Environnement et de l’Énergie, Franz Tattenbach, a souligné l’importance de cette reconversion :
Cela démontre non seulement l’engagement de cette administration en faveur de la conservation de la faune sauvage, mais c’est également le résultat d’un effort conjoint entre le gouvernement central et local. De plus, cela comprend un circuit culturel et patrimonial unique au cœur de San José, pour le plus grand plaisir des citoyens.
Pour sa part, le ministre de la Culture et de la Jeunesse, Jorge Rodríguez Vives, a souligné que le slogan du projet est « Réinterpréter notre patrimoine » et que les anciennes cages seront transformées en espaces de loisirs, d’éducation et d’art afin de soutenir la reprise culturelle et économique de la ville.
Une nouvelle étape pour une icône de San José
Le Plan général de gestion présenté par le gouvernement établit les lignes directrices pour les dix prochaines années de gestion et de développement du parc Simón Bolívar. La phase initiale de diagnostic et de planification est estimée entre un et trois ans, après quoi le site sera partiellement ouvert au public. Cependant, on estime que l’infrastructure finale sera consolidée dans un délai de cinq à dix ans.
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