Nous avons parlé à Leonardo Álvarez, entraîneur principal du club de rugby Franco Costarricense, de ce sport qui se développe progressivement dans le pays.

Qu’est-ce que le rugby et comment se joue-t-il ?

Le rugby est un sport de contact qui se joue sur un terrain dont la taille est similaire à celle d’un terrain de football. Il se joue entre 2 équipes de 15 joueurs chacune. Quant à l’objectif, les équipes se disputent la place d’un ballon ovale qui doit être transporté d’un bout à l’autre du terrain. Une fois que l’équipe a réussi à transporter le ballon jusqu’à une extrémité, un touchdown doit être réalisé en plaçant le ballon avec les mains sur le sol.

Quelles sont les différences entre le rugby et le football américain ?

Il existe de nombreuses différences entre ces deux sports. Au rugby, le terrain est plus court et le jeu se déroule en deux mi-temps de 40 minutes. Dans le football américain, le nombre de joueurs est plus réduit, avec 11 joueurs sur le terrain et le temps de jeu consiste en 4 mi-temps de 15 minutes. Un autre aspect qui le différencie est que le rugby est un sport très technique, similaire au judo, afin de protéger l’athlète, car la seule protection est un protège-dents ; dans le football américain, on porte une armure en plastique. En outre, l’âge des joueurs de rugby peut aller jusqu’à 50 ans, alors qu’il est de 30 ans pour le football américain.

Que vous apprend le rugby ?

Le rugby est un sport difficile, la première chose qu’il enseigne est le travail d’équipe, car la rudesse du sport rend impossible à une seule personne d’atteindre son objectif en solitaire. Elle repose sur les valeurs de travail en équipe, de solidarité, de camaraderie, d’amitié et de fraternité, qui servent à mener une vie saine. Le truc avec le rugby, c’est que je ne peux pas le faire seul, j’ai besoin de mes coéquipiers. C’est avec la somme des 15 que l’objectif final est atteint.

De quoi avez-vous besoin pour jouer au rugby ?

Avoir le désir de jouer. Il n’est pas nécessaire d’avoir une condition physique exceptionnelle. Le rugby est conçu pour convenir à tout le monde. Chaque personne, en fonction de ses capacités et de sa condition physique, peut apporter quelque chose à l’équipe. Chacun apporte ce qu’il peut et ce qu’il a.

Comment le rugby affecte-t-il le cerveau ?

C’est un sport de contact. Il y a un risque de recevoir un coup à la tête et les dommages causés dépendent du coup reçu. Du point de vue de la sécurité, il existe des règlements qui font attention aux coups portés à la tête. Si un joueur frappe un autre joueur à la tête, il est immédiatement éjecté. Ceci afin que les autres joueurs fassent attention et qu’il n’y ait pas de contact avec la tête. Il y a cinq personnes sur et en dehors du terrain pour s’occuper [de cela], c’est ce qu’on appelle le protocole de commotion.

Comment le rugby se développe-t-il au Costa Rica et a-t-il des supporters?

Depuis 2005, il existe une fédération de rugby au Costa Rica: la Fédération costaricienne de rugby. Elle est responsable du développement du sport. Elle aide à l’entraînement, à l’équipement et à l’obtention de ballons, ce qui est plus complexe au Costa Rica. Grâce aux réseaux, il a créé un environnement où il y a des supporters et maintenant il y a un tournoi de première division qui a lieu chaque année.

Constatez-vous une augmentation de l’intérêt pour ce sport ?

Au cours des trois dernières années, on a constaté une augmentation du nombre de personnes pratiquant ce sport.

Quel soutien recevez-vous de l’État ?

Par le biais de l’ICODER et avec la Fédération, il y a eu un rapprochement. Les aides sont peu nombreuses mais elles existent, par exemple pour l’accès aux terrains, au parrainage, etc. Tout cela est géré par la fédération. Cette petite collaboration lui a permis de se développer un peu plus.

Auteure: Mónica Gallardo en collaboration avec Leonardo Álvarez pour Sensorial Sunsets